INSTITUTEUR en 1865 dans l'Eure
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Bonjour,
Mon AGP (1844-1907), dont le père était macon, était instituteur à Boisemont- Je serais intéressée de savoir si un diplôme était requis à l'époque pour devenir instituteur et lequel. J'aimerais également savoir quelle était la paye d'un instituteur à la campagne dans les années 1865-1907. et quelles étaient ses conditions de vie . Y-aurait-il quelqu'un qui pourrait me répondre ou me conseiller pour une lecture ?
Cordialement
Francoise Delamarre
Mon AGP (1844-1907), dont le père était macon, était instituteur à Boisemont- Je serais intéressée de savoir si un diplôme était requis à l'époque pour devenir instituteur et lequel. J'aimerais également savoir quelle était la paye d'un instituteur à la campagne dans les années 1865-1907. et quelles étaient ses conditions de vie . Y-aurait-il quelqu'un qui pourrait me répondre ou me conseiller pour une lecture ?
Cordialement
Francoise Delamarre
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Bonjour,
Il fallait effectivement un brevet de capacité pour devenir instituteur à cette époque. Le diplôme était national.
Vous trouverez dans le lien ci-après des réponses à vos interrogations, même si l'étude a été rédigée pour le département de la Somme. L'instruction publique était régie par des normes applicables sur l'ensemble du territoire français.
https://journals.openedition.org/histoire-education/814
Pour plus de précision il faut interroger les AD de l'Eure pour savoir si elles ont son dossier personnel. Sinon il est peut-être aux Archives Nationales à Pierrefitte.
Cordialement
Il fallait effectivement un brevet de capacité pour devenir instituteur à cette époque. Le diplôme était national.
Vous trouverez dans le lien ci-après des réponses à vos interrogations, même si l'étude a été rédigée pour le département de la Somme. L'instruction publique était régie par des normes applicables sur l'ensemble du territoire français.
https://journals.openedition.org/histoire-education/814
Pour plus de précision il faut interroger les AD de l'Eure pour savoir si elles ont son dossier personnel. Sinon il est peut-être aux Archives Nationales à Pierrefitte.
Cordialement
Última edição por aertzer em 14 setembro 2020, 21:23, editado 1 vez no total.
Le Brevet de Capacité
Extrait:
Aux termes de l'article Ier de la loi du 16 juin 1881, nul ne peut, en France, exercer les fonctions d'instituteur ou d'institutrice titulaire, d'instituteur adjoint chargé d'une classe ou d'institutrice adjointe chargée d'une classe, dans une école publique ou libre, sans être pourvu du brevet de capacité pour l'enseignement primaire.
Extrait:
Aux termes de l'article Ier de la loi du 16 juin 1881, nul ne peut, en France, exercer les fonctions d'instituteur ou d'institutrice titulaire, d'instituteur adjoint chargé d'une classe ou d'institutrice adjointe chargée d'une classe, dans une école publique ou libre, sans être pourvu du brevet de capacité pour l'enseignement primaire.
Nadine
"Si la vie est éphémère, le fait d'avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel ": Vladimir JANKELEVITCH
"Si la vie est éphémère, le fait d'avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel ": Vladimir JANKELEVITCH
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l'auteur de la question précise 1865 comme date donc avant cette loi.nbernad Escreveu: ↑14 setembro 2020, 16:14 Le Brevet de Capacité
Extrait:
Aux termes de l'article Ier de la loi du 16 juin 1881, nul ne peut, en France, exercer les fonctions d'instituteur ou d'institutrice titulaire, d'instituteur adjoint chargé d'une classe ou d'institutrice adjointe chargée d'une classe, dans une école publique ou libre, sans être pourvu du brevet de capacité pour l'enseignement primaire.
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Bonjour,
peut-être trouverez-vous quelques réponses en lisant quelques bulletins de l'instruction primaire de Vendée. Les archives de Vendée les ont mis en ligne et le premier document date de 1865. En regardant très rapidement l'année 1865 je vois que sur la vue 3 on parle déjà d'examens des aspirants et aspirantes pour le brevet de capacité pour l'enseignement primaire et en vue n° 11 on parle de rémunération...
En espérant que vous trouverez les éléments que vous souhaitez, cordialement
http://recherche-archives.vendee.fr/archives/archives/fonds/FRAD085_4Num290/view:fonds
peut-être trouverez-vous quelques réponses en lisant quelques bulletins de l'instruction primaire de Vendée. Les archives de Vendée les ont mis en ligne et le premier document date de 1865. En regardant très rapidement l'année 1865 je vois que sur la vue 3 on parle déjà d'examens des aspirants et aspirantes pour le brevet de capacité pour l'enseignement primaire et en vue n° 11 on parle de rémunération...
En espérant que vous trouverez les éléments que vous souhaitez, cordialement
http://recherche-archives.vendee.fr/archives/archives/fonds/FRAD085_4Num290/view:fonds
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Bonjour,
(Ceci est un exposé très succinct)
Depuis la loi GUIZOT du 28 juin 1832, tout enseignant doit obtenir un brevet de capacité. La loi Guizot sera complétée par diverses ordonnances, dont celle de 1936 qui légiférera sur l'enseignement des filles. Les institutrices devront également obtenir un brevet de capacité, avec des programmes allégés en histoire et géographie.
La grande différence avec la loi de 1881 est que, auparavant, l'enseignement est tenu (la plupart du temps) par des congrégations religieuses.
Sur le terrain, suivant les régions et le pouvoir des congrégations, l'enseignement et le mode d'accessibilité à l'enseignement varient.
l'Est de la France semble plus en avance que le reste de la France, avec, par exemple, l'ouverture d'une école normale à Colmar dès 1832, une école normale d'institutrice à Salins dès 1842.
Il y avait aussi le cas où des communes ouvraient des écoles , avant 1881. mais c'étaient, à mon avis des exceptions et l'enseignement religieux y était de rigueur.
Donc, en 1865, votre instituteur devait avoir un brevet de capacité.
Cordialement
(Ceci est un exposé très succinct)
Depuis la loi GUIZOT du 28 juin 1832, tout enseignant doit obtenir un brevet de capacité. La loi Guizot sera complétée par diverses ordonnances, dont celle de 1936 qui légiférera sur l'enseignement des filles. Les institutrices devront également obtenir un brevet de capacité, avec des programmes allégés en histoire et géographie.
La grande différence avec la loi de 1881 est que, auparavant, l'enseignement est tenu (la plupart du temps) par des congrégations religieuses.
Sur le terrain, suivant les régions et le pouvoir des congrégations, l'enseignement et le mode d'accessibilité à l'enseignement varient.
l'Est de la France semble plus en avance que le reste de la France, avec, par exemple, l'ouverture d'une école normale à Colmar dès 1832, une école normale d'institutrice à Salins dès 1842.
Il y avait aussi le cas où des communes ouvraient des écoles , avant 1881. mais c'étaient, à mon avis des exceptions et l'enseignement religieux y était de rigueur.
Donc, en 1865, votre instituteur devait avoir un brevet de capacité.
Cordialement
Última edição por pichetma em 15 setembro 2020, 13:18, editado 1 vez no total.
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en ce qui concerne le traitement, la loi Guizot précise :
Article 12
Il sera fourni à tout instituteur communal:Un local convenablement disposé, tant pour lui servir d’habitation, que pour recevoir les élèves;Un traitement fixe, qui ne pourra être moindre de deux cent francs pour une école primaire élémentaire, et de quatre cents francs pour une école primaire supérieure.
Les parents qui en avaient les moyens participaient au salaire de l'instituteur, cette part s'ajoutait à la contribution de l'état.
Je ne sais pas ce que représente ces sommes à l'époque
D'après le site http://chrisagde.free.fr/histemprestrep/guizotloi.htm
les salaires sont médiocres.
Cordialement
voir aussi https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1979_num_61_242_3608
en particulier p 638 "des maîtres d'écoles besogneux et sans autonomie"
Article 12
Il sera fourni à tout instituteur communal:Un local convenablement disposé, tant pour lui servir d’habitation, que pour recevoir les élèves;Un traitement fixe, qui ne pourra être moindre de deux cent francs pour une école primaire élémentaire, et de quatre cents francs pour une école primaire supérieure.
Les parents qui en avaient les moyens participaient au salaire de l'instituteur, cette part s'ajoutait à la contribution de l'état.
Je ne sais pas ce que représente ces sommes à l'époque
D'après le site http://chrisagde.free.fr/histemprestrep/guizotloi.htm
les salaires sont médiocres.
Cordialement
voir aussi https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1979_num_61_242_3608
en particulier p 638 "des maîtres d'écoles besogneux et sans autonomie"
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Bonjour,
à tous ceux qui ont eu la gentillesse de me donner de précieux renseignements et des recommandations de lecture.
J'espère trouver des réponses aux nombreuses questions que je me pose quant à cet AGP instituteur.
J'aimerais bien reconstituer son parcours et savez-vous par hasard si on peut retrouver des traces du certificat de capacité qui lui a été délivré ?
Cordialelment
Francoise Delamarre
à tous ceux qui ont eu la gentillesse de me donner de précieux renseignements et des recommandations de lecture.
J'espère trouver des réponses aux nombreuses questions que je me pose quant à cet AGP instituteur.
J'aimerais bien reconstituer son parcours et savez-vous par hasard si on peut retrouver des traces du certificat de capacité qui lui a été délivré ?
Cordialelment
Francoise Delamarre
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Bonjour Françoise
Il existe un bouquin de jacques BORGE :
Archives des métiers : instituteurs
En occasion sur ebay par exemple
Cdt
Janine
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Cdt
Janine
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Voir aussi le site
Au près de nos racines - comment reconstituer la carrière d'un instituteur
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Merci pour ces nouveaux renseignements. Je crains seulement que n'abitant pas en France, il faille que je demande de l'aide pour consulter la série T aux AD de l'Eure.
Francoise
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Bonsoir,
Après m'être documenté sur le brevet de capacité, je suis arrivé sur ce forum que vous avez ouvert sur les instituteurs en 1865 dans l'Eure.
Vous avez des réponses fort intéressantes.
Je vous propose de faire cette recherche aux Archives de l'Eure. Pour ce faire, il faut que je leur demande la cote à consulter (Très probablement en série T, comme cela vous a été indiqué). Ensuite, il faudra que je prenne rendez-vous pour voir les documents qu'ils mettront à ma disposition.
Je vous tiens informée du suivi.
Bien cordialement
JP Quéruel
Bénévole FDA 27
Après m'être documenté sur le brevet de capacité, je suis arrivé sur ce forum que vous avez ouvert sur les instituteurs en 1865 dans l'Eure.
Vous avez des réponses fort intéressantes.
Je vous propose de faire cette recherche aux Archives de l'Eure. Pour ce faire, il faut que je leur demande la cote à consulter (Très probablement en série T, comme cela vous a été indiqué). Ensuite, il faudra que je prenne rendez-vous pour voir les documents qu'ils mettront à ma disposition.
Je vous tiens informée du suivi.
Bien cordialement
JP Quéruel
Bénévole FDA 27
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Bonsoir,
Je suis très heureuse que le sujet de mes recherches vous intéresse.
Ce Pierre Gustave Delamarre est le premier "intellectuel" de la famille après toute une longue lignée de cultivateurs et j'imagine que ça n'a pas dû être facile pour lui. Ça serait intéressant de connaître son salaire par exemple.
Bien cordialement
Françoise Delamarre
Je suis très heureuse que le sujet de mes recherches vous intéresse.
Ce Pierre Gustave Delamarre est le premier "intellectuel" de la famille après toute une longue lignée de cultivateurs et j'imagine que ça n'a pas dû être facile pour lui. Ça serait intéressant de connaître son salaire par exemple.
Bien cordialement
Françoise Delamarre
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Bonjour,
Depuis 1850, le salaire minimal d'un instituteur est de 600f ce qui était surement son cas. Après 1870, il passe à 700f, à 900f en 1875 et continue à augmenter par la suite, ce qui va avec l'amélioration des conditions de vie des instituteurs à la fin du XIXème siècle. Ils avaient aussi quelques compléments de revenus, par exemple en tant que secrétaire de mairie, en tant qu'arpenteur et en travaillant à l'église. C'est faible à l'époque : le niveau de pauvreté est évalué en dessous de 500f. Son épouse peut travailler aussi parfois, même temporairement par exemple en faisant la fenaison qui rapporte bien. La commune lui offre le logement mais même si il doit être convenable, il est souvent rudimentaire, mais cela le dispense tout de même du loyer.
Si vous voulez un exemple de comment vivait un instituteur à cette époque, Frederic Le Play a réalisé une monographie d'un instituteur de l'Eure en 1861 dans les Ouvriers des deux mondes. Malgré toutes les critiques qu'on peut faire du travail de Le Play, elle est quand même intéressante.
Bonne recherche!
Depuis 1850, le salaire minimal d'un instituteur est de 600f ce qui était surement son cas. Après 1870, il passe à 700f, à 900f en 1875 et continue à augmenter par la suite, ce qui va avec l'amélioration des conditions de vie des instituteurs à la fin du XIXème siècle. Ils avaient aussi quelques compléments de revenus, par exemple en tant que secrétaire de mairie, en tant qu'arpenteur et en travaillant à l'église. C'est faible à l'époque : le niveau de pauvreté est évalué en dessous de 500f. Son épouse peut travailler aussi parfois, même temporairement par exemple en faisant la fenaison qui rapporte bien. La commune lui offre le logement mais même si il doit être convenable, il est souvent rudimentaire, mais cela le dispense tout de même du loyer.
Si vous voulez un exemple de comment vivait un instituteur à cette époque, Frederic Le Play a réalisé une monographie d'un instituteur de l'Eure en 1861 dans les Ouvriers des deux mondes. Malgré toutes les critiques qu'on peut faire du travail de Le Play, elle est quand même intéressante.
Bonne recherche!
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Bonjour,
Je vous remercie pour tous ces détails et ça m'intéresserait de lire l'étude que Le Play a faite sur les instituteurs.
J'ai vu que les livres de Le Play sont accessibles sur Gallica et je viens de passer un bon moment (!!) à essayer de trouver le bon volume (car il y en a beaucoup) mais n'y parviens pas.
Peut-être ne suis-je pas douée !
Françoise Delamarre
Je vous remercie pour tous ces détails et ça m'intéresserait de lire l'étude que Le Play a faite sur les instituteurs.
J'ai vu que les livres de Le Play sont accessibles sur Gallica et je viens de passer un bon moment (!!) à essayer de trouver le bon volume (car il y en a beaucoup) mais n'y parviens pas.
Peut-être ne suis-je pas douée !
Françoise Delamarre