STALAG III D BERLIN

[aertzer]

Depuis 2016 les autorités russes et les autorités allemandes travaillent sur le sort des prisonniers russes.

Vous pouvez écrire à

Institut Historique Allemand de Moscou
+7 495 730 52 49
[email protected]

et

Bundesarchiv
Département fédéral des archives PA
Eichborndamm 179
13403 Berlin
Allemagne

Les Bundesarchiv à Berlin viennent de se réorganiser et il se peut que concernant les prisonniers russes ils vous orientent vers un autre site. Vous pouvez écrire en français.


Par ailleurs vous pouvez interroger le CICR à Genève bien que la Russie n'ait pas adhéré à la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Peut-être ont-ils tout de même un dossier. Les archives s'enrichissent parfois de documents au-delà de leur mission initiale pour une meilleure mise en perspective des événements analysés.

- C.I.C.R:
https://www.icrc.org/fr/document/Quota-recherche-de-renseignements-sur-une-personne-detenue-pendant-la-guerre-despagne-ou-la-0

Pour le CICR il faudra vous connecter dès 8 heures du matin, le 17 mai prochain, la session fermant généralement vers 10 H dès que le quota des demandes pouvant être traitées est atteint.

Bonnes recherches.

[aertzer]

Bonsoir,

Ce que vous devez comprendre c'est que vous êtes sur un forum français.

Il y a eu effectivement des prisonniers de guerre français à Berlin mais il n'y a plus eu de prisonniers après l'accord entre Pétain et Hitler en juin 1940.

Votre grand-père a été fait prisonnier en 1943. Vous indiquez qu'il était russe. Il était donc dans l'armée soviétique et compte tenu de sa date de capture il est possible qu'il ait été fait prisonnier lors de la Bataille du Dniepr.

Mais les prisonniers russes n'étaient pas mélangés avec les prisonniers français. Ils étaient dans des baraques séparées et traités très durement. Ils devaient aussi travailler dans des conditions encore plus difficiles que les autres prisonniers.

Il n'y a donc pratiquement aucune chance que vous trouviez sur ce forum quelqu'un qui aurait rencontré ou connu votre grand-père.

Un accord est intervenu entre les Allemands et les Russes en 2016 pour connaître le sort aussi bien des prisonniers russes que des prisonniers allemands. C'est une possibilité intéressante pour savoir ce qui lui est arrivé lors de son internement à Berlin.

J'espère que les deux adresses que je vous ai données vous permettront de mieux connaître son parcours de prisonnier de guerre.

Bonne fin de soirée

[dbassanobarat]

Andrée a tout à fait raison sur son analyse.

Mais peut-être pouvez vous mettre un message dans le forum "russe" de généanet en donnant des précisions sur l'état civil de votre grand père et en demandant si quelqu'un par hasard pourrait vous aider.

J'ai pour ma part retrouvé la trace d'un prisonnier soviétique qui était l'ami de mon père au Stalag III D, à Berlin par le forum russe de Généanet.
J'ai un portrait de mon père peint par cet homme dont je ne savais que deux choses son nom (mais ni son prénom, ni son patronyme) et qu'il était alors professeur aux beaux-arts de Kiev.
Mon père ne savait ce qu'il était devenu en Avril 45 lors de leur libération, et toute sa vie il s'était demandé s'il avait survécu.
J'ai eu la joie d'être contactée via généanet par son petit fils, j'avais mis une photo du portrait en ligne, il a reconnu la signature, son grand père avait survécu et j'ai eu le sentiment d'avoir accompli un"devoir de mémoire".

Mais c'est vraiment un hasard, tentez le coup en donnant des précisions et les correspondants russes du forum trouveront peut-être une réponse à votre "bouteille à la mer".
Cordialement
Dominique.

Voici l'échange sur geneanet que j'ai eu en décembre 2018 : cela m'émeut encore en le relisant.

https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?f=1385&t=612240&p=1446718&hilit=titov#p1446718

PS. pour Andrée: Les français et les russes étaient prisonniers dans l'hôpital pour prisonniers de Neukohln à Berlin, ils n'étaient pas mélangés mais ils étaient dans des chambrées différentes.
La condition des soviétiques étaient bien plus rude, mais une solidarité s'était établie et mon père ,cuisinier de profession dans le civil, qui était affecté aux cuisines pour les médecins allemands, récupérait des miches de pain et faisait passer de la soupe à ses camarades russes. Je le sais car Papa a continué à voir quatre camarades français et ils parlaient longuement de Titov et de ses copains.

[aertzer]

Merci Dominique pour ce témoignage intéressant, rare et émouvant.

C'est effectivement une bonne idée de mettre la demande de façon plus explicite et précise sur le forum russe de Généanet.

Sait-on jamais ?

Cordialement

[marevna]

Merci pour vos commentaires!

[dbassanobarat]

Je veux simplement remarquer que ma recherche prouve bien qu'il y avait des Soviétiques prisonniers à Berlin au Stalag III D, en tous les cas à l'hôpital du stalag, où se trouvaient mon père et Titov.
J'avais mis l'accent sur cette singulière "aventure" très touchante qu'a été ma démarche, mais il y avait tout de même des possibles "mélanges" de peuples dans ces camps, mon père parlait de Yougoslaves et même d'Italiens après la chute de Mussolini, prisonniers des Allemands qui sont arrivés et sont morts comme des mouches du typhus...
Cordialement
Dominique;

[aertzer]

Bonsoir,

Le mélange se faisait sur les lieux de travail mais pas dans les Stalags qui étaient pour les PG et non pas pour les STO car leur statut était différent. Et dans les Stalags les PG français, entre autres, n'étaient pas mélangés aux PG des pays qui n'avaient pas signé la Convention de Genève, ce qui était le cas de l'Union Soviétique. En principe les PG étaient dans les baraques par nationalités mais il est vrai qu'à la fin de la guerre c'était la confusion la plus totale, notamment à Berlin.

Dans les plus petites unités comme les fermes ou chez les petits artisans il pouvait y avoir un mélange. Mais à Berlin les travailleurs forcés étaient essentiellement dans les usines, notamment les Russes. La différence de traitement entre les travailleurs français, belges et ceux des pays de l'Est, notamment les Russes et aussi les Polonais était notoire. Les Italiens arrivés tardivement étaient effectivement considérés comme des traîtres et donc traités comme tels. Mais à la fin de la guerre il n'y avait plus rien à manger pour qui que ce soit, et les maladies affectaient tout le monde.

Bon week end à tous

[bidouille]

Bonjour à tous, mon grand-père, Louis BERTHELOT, a été prisonnier au Stalag III D de Berlin, kdo 715, sous le matricule 4994 entre 1940 et 1945. Il avait été fait prisonnier le 18/06/1940 au camp d'Auvours (Sarthe). Il faisait partie du 2ème bataillon de Dragons Portés. Je vous joins les photos retrouvées dans les archives familiales. Mon grand-père figure à gauche sur la 1ère photo (celle qui est découpée) et sur la dernière (photo de groupe). Les autres photos sont je pense des photos de ses camarades de camp mais je n'ai pas les noms. Si quelqu'un possède des photos où mon grand-père est présent, ou des informations le concernant, je suis intéressée. Merci par avance et belle journée à tous. Valérie.

[snicole9]

bonjour, mon père a été fait prisonnier le 11.06.1940 à Neisy (selon le CICR) mais je ne trouve pas cette commune ; il était du 25ème RI envoyé au stalag III A berlin spandau puis il a été transféré au stalag III D 702 n° de prisonnier 40819
où puis je trouver d autres renseignements ? j ai déjà les documents du CICR de Genève
merci à vous

[jpl75]

Bonjour,
concernant le Stalag III D, la grande partie des archives ont été détruites lors de la bataille de Berlin menée par l'offensive russe. Il était situé à Berlin-Lichterfeld dans la banlieue sud, et les AK, Arbeit Kommandos (groupes de travail) dispersés dans tout Berlin. Beaucoup de prisonniers travaillaient dans les usines d'armement.ou dans les usines de construction automobiles et camions comme Daimler, d'autres dans les chemins de fer allemands, comme à Falkensee où le AK 700 était composé de 4000 PG.
Le Stalag III A était plus au sud de Berlin à Luckenwald.
Pour avoir des renseignements concernant un prisonnier de guerre français, libérés ou malheureusement mort sur place, il faut s'adresser aux archives militaires de Caen. C'est la Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC).
https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/centres-shd/caen-division-archives-des-conflits-contemporains

Il n'y a pas d'archives en ligne, il faut prendre contact, puis un rendez-vous et expliquer le but de votre démarche afin qu'ils puissent sortir les dossiers le jour de votre rendez-vous.

[verochau]

Une exposition trilingue (allemand, anglais et français) consacrée au camp de Lichterfelde a lieu en ce moment à Berlin au centre de documentation sur le travail forcé pendant le national-socialisme: https://www.ns-zwangsarbeit.de/en/exhibitions/past-and-forgotten/#c3739
Un gros projet immobilier sur le lieu même du camp est à l'origine d'une initiative de riverains qui a permis de rassembler des premiers documents et témoignages.
Un catalogue existe, dont une version français-allemand sortira en mars.
Des recherches sont encore en cours: les chercheurs sont intéressés par les témoignages existants sur ce lieu.

[allpurposefree]

Bonjour,
Mon beau-père Jean HEYSER était au 15ème régiment de dragons portés.
Blessé dans les combats de Neuvillers (Belgique) en mai 1940 il est fait prisonnier.
Nous ne savons rien du parcours qui l'a amené au Stalag IIID à Berlin, où il est probablement placé en hôpital militaire plutôt que dans un Kommando (hôpital de Neukölln ou Biesdorf ?).
Il est rapatrié dans un convoi sanitaire en octobre 1940 et nous apprenons avec surprise (par le CICR) que son évacuation se fait à partir du Reserve-Lazarett de Trier (Trèves).
Y a-t-il parmi vous des personnes qui sauraient expliquer ces mouvements et qui pourraient nous aider à combler les "vides" de cette chronologie ?
Nous avons exploité toutes les possibilités offertes par le CICR et par le SHD de Caen.
Merci par avance et compliments pour votre opiniâtreté.
C. Durand

[verochau]

Bonsoir,

Avez-vous consulté Arolsen ( https://collections.arolsen-archives.org/de/search )? Le Jean Heyser que j'y vois est décédé en Allemagne, mais il est aussi possible de contacter les archives avec suffisamment de données (date et lieu de naissance) et de leur demander si d'autres documents ne sont pas en leur possession et pas encore en ligne.
J'imagine que vous avez aussi une copie de la fiche matricule?

Cordialement.

Véronique Ch.

[allpurposefree]

Bonjour Véronique,

Vous me faites découvrir les archives Arolsen, que je ne connaissais pas.
Je vais les contacter sans tarder, tout en ayant un doute sur la pertinence de la démarche, car les parcours des militaires français faits prisonniers en 1939-40 n'en font pas à proprement parler des "victimes du nazisme", même si dans les Stalag on les faisait travailler (ce qui ne contrevenait pas aux conventions de Genève). Mais sait-on jamais...
Bien entendu nous avons la fiche matricule de Jean Heyser (né le 19/02/1908, matricule 4317, classe 1928 - Seine 2B).
Il n'est pas décédé en Allemagne, ayant été rapatrié par convoi sanitaire jusqu'à Lyon en octobre 1940.

Bien cordialement,

Claude Durand

[adtaniere]

https://www.visitberlin.de/fr/dokumentationszentrum-ns-zwangsarbeit