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Affaire Cheynet de Beaupré

Le bistrot, c'est l'endroit où vous venez raconter vos dernières trouvailles, une découverte inattendue que vous avez faite, une rencontre émouvante, ou débattre des problèmes qui se posent à vous pendant vos recherches généalogiques, sans oublier les questions d’éthique en matière de généalogie et d'Internet.
lerupismaurien
male
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Bonsoir et merci de toutes vos contributions ! Le sujet intéresse ou interpelle beaucoup de monde ! :-*
Reste à voir comment les Ziulu se sont retrouvés ayant-droits de la concession.
C'est en effet tout aussi curieux cette histoire de tombe passant d'une baronne ( bien réelle semble t-il ) à la famille Ziulu puis Von Priel puis Cheynet de Beaupré .... j'observe juste que la personne qui a créé l'arbre Ziulu a été aidée ( cf sa présentation ) par un "De Beaupré" ???
Pour revenir sur l'acte de décès d' Antoine Cheynet dont le père est "avocat" mais aussi illettré :lol: le père est implicitement présent à la rédaction de l'acte , la mention manuscrite le démontre et il est assez rare que cela figure sur les actes de décès d'enfants ( nombreux ! ça en est presque effarant ! ) ... je vous joins un autre exemple daté du 03 Vendémiaire de Rochemaure également !
Anexos
Détail acte du 03 Vendemiaire
Détail acte du 03 Vendemiaire
Détail acte Antoine Cheynet
Détail acte Antoine Cheynet
lyonnais92
male
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Re,

la forgerie de Constantin a "négligé"un "léger détail": il est Chevalier de la Légion d'Honneur et, à ce titre, a un dossier avec de nombreuses pièces

http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH041/PG/FRDAFAN83_OL0526085v002.htm

On consultera tout particulièrement les vues 14, 16 ( qui fixe ses nom et prénom d'après son acte de naissance) et surtout la vue 11 qui est une copie établie le 14 juillet 1891 de son acte de naissance avec tampon de la mairie, signature du maire en 1891 et certification de cette signature par la préfecture de l'Ardèche.

Cordialement
lyonnais92
male
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RE,

je n'ai pas retrouvé le faire-part de décès, établi par la famille (leur père, grand-père, ...) de Giuseppe Pustianaz ("baron von Priel").

Ce document permet de faire le lien avec l'acte de décès établi en Australie lequel donne sa filiation (avec un nom de mère différent de celui que l'on trouve dans des arbres).

L'acte de décès situe sa naissance à Pola (ou Pula) (et non Pula en Sardaigne) actuellement ville croate proche de Trieste. Retrouver son acte de naissance ne va pas être simple.

C'est à se demander sur quelle base un Procureur a pu rectifier son identité sur l'acte de naissance de sa fille Angèle.

Par contre, je peux comprendre la rectification du nom de la mère d'Angèle.

Cordialement
nicochap
nicochap
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C'est vrai qu'on ne sait pas grand-chose sur la famille Pustianaz dont le nom semble être très rare. La seule mention sur Généanet en dehors des Pustianaz von Priel, c'est un relevé de mariage à Menton en 1930 :
https://www.geneanet.org/releves-collaboratifs/view/73572/2741
Je suis allé voir l'acte ; il est en ligne (p28) :
http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/archives/ImageZoomViewerEC.php?IDDOC=2010122412415026087455
Le marié, Charles Pustianaz, est ferrailleur (moins classe que baron du Saint Empire :D ) et né à Pola en Italie, ce qui nous ramène à cette ville. La terminaison en -az ne fait pourtant pas très italienne.
colombserge
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Última edição por colombserge em 22 dezembro 2020, 08:10, editado 1 vez no total.
jeremd00
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Le nom PUSTIANAZ semble peu courant en effet, et il n'est pas nécessairement italien d'origine si la famille est originaire d'Istrie. Bien que sous administration italienne à l'époque, toute la côte est de l'Adriatique a toujours eu une forte population slave et en particulier croate et slovène. Il faudrait remonter plus haut pour le vérifier. Le pendant italien de ce nom serait POSTIANI.
Par exemple le nom BOREANAZ, dont la terminaison est similaire, viendrait d'ancêtres du village slovène de Borjana (dans cette même zone de mixité linguistique, au nord de Trieste) installés en Italie dès le XVIIe siècle (voir ce site en italien: http://www.lintver.it/cultura-cognomi-cognomiab.html). A voir si la formation de PUSTIANAZ n'aurait pas suivi la même logique avec le nom d'une autre localité (Pusti en Istrie peut-être, ou Postojna à l'est de Trieste ?). Mais ce ne sont que des hypothèses.

Quoi qu'il en soit, l'acte de décès de Giuseppe PUSTIANAZ de 1983 en Australie nous apprend aussi qu'il s'est marié à Dora SAMSA à Trieste alors qu'il était âgé de 33 ans, donc en/vers 1940. En lisant l'acte de naissance de sa fille Angèle PUSTIANAZ (future femme CHEYNET de BEAUPRE) en 1934, j'ai le sentiment qu'il n'a en fait jamais été marié à Geneviève SIOLO étant donné la formulation de la déclaration: le père "déclare la reconnaitre", et la mère est "domiciliée" (seule ?) à Ajaccio. Geneviève SIOLO aurait épousé un autre homme dès juin 1936 et serait décédée à Toulon en 1938 (https://gw.geneanet.org/pierfit?n=ziulu&oc=&p=genevieve).

Intéressant aussi, ce faire-part du décès de Joseph PUSTIANAZ qui laisse clairement apparaitre la famille SANDRI (nom de la mère du défunt selon les informations figurant sur l'acte de décès), en contradiction avec la filiation avancée d'une mère D'ADDA qui permettra plus tard de manière fort pratique de faire le lien avec les BORGHESE et les LA ROCHEFOUCAULD
Imagem

Dans la mesure où ce faire-part correspond bien à l'acte de décès australien de 1983, l'acte de mariage de Joseph/Giuseppe à Trieste de 1940 pourrait fort bien encore prouver la supercherie en rétablissant la parenté réelle.

En revanche, sur le faire-part de décès de sa fille Marie Angèle PUSTIANAZ de 2014, il n'est plus du tout question de SANDRI mais de d'ADDA parmi les familles impliquées (et d'une ribambelle d'autres dont on est en droit de se demander si elles ont jamais eu vent de leur citation sur ce document): https://www.dansnoscoeurs.fr/marie-cheynet-de-beaupre/1162407
Última edição por jeremd00 em 22 novembro 2020, 20:44, editado 1 vez no total.
Jérémy
isidoreb
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Après "l'affaire de la pierre tombale de l'église de Rochemaure", voici maintenant "l'affaire de la pierre tombale de Loyasse (Lyon)"... :D

Photo de la pierre tombale de Loyasse : https://www.geneanet.org/cimetieres/view/5878448/persons/?individu_filter=CHEYNET+de+BEAUPR%C3%89%2BJean-Marc

Essayons d'y voir plus clair sur cette dernière "affaire" !

1°) Sur la pierre tombale au cimetière de Loyasse figure le nom de Marie-Madeleine LA SAUSSE (1749-1815), épouse de Julien Ferdinand de GERAMB (mort en 1803), baron du Saint-Empire. Qui est-elle ?

La famille La Sausse était une famille authentiquement noble de Lyon, anoblie par charge de conseiller secrétaire du roi au XVIIIe siècle. La famille de (von) Geramb était quant à elle une famille noble germano-hongroise venue s'installer à Lyon dans le milieu du XVIIIe siècle. Sur Généanet, on trouve de nombreuses informations sur les familles La Sausse et de Geramb :

La Sausse : https://gw.geneanet.org/wqt_w?lang=fr&pz=laurent&nz=waquet&p=marie+madeleine&n=la+sausse
De Geramb : https://gw.geneanet.org/wqt_w?lang=fr&pz=laurent&nz=waquet&p=julien+ferdinand&n=de+geramb

Par ailleurs, Marie-Madeleine La Sausse et son époux ont une importante descendance qui subsiste encore aujourd'hui. On remarque notamment que parmi leurs descendants figure l'actuel chef de la Maison royale d'Albanie, le prince Leka II (voir sa fiche Wikipedia). Pour leur descendance, voir plusieurs arbres sur Généanet ainsi que la base Roglo ici : http://roglo.eu/roglo?lang=fr;i=3339988

2°) Sur le monument funéraire se trouve également le nom du colonel PUSTIANAZ VON PRIEL (1907-1983). Qui est-il donc ?

Il y a quelques années, un membre de la famille Cheynet de Beaupré (et petit-fils de ce fameux colonel von Priel) a publié sur un forum une courte biographie de ce personnage. Cette biographie était encore lisible "en cache" il y a deux ans mais aujourd'hui elle n'est plus disponible en ligne. Heureusement, j'avais fait il y a deux ans une capture d'écran ! Voici donc l'histoire du colonel Pustianaz von Priel racontée par un de ses petit-fils, membre de la famille Cheynet de Beaupré :
Mon grand-père, Franz Joseph Heinrich Maria PUSTIANAZ von PRIEL, est né à Pula le 3 juillet 1907. Son nom de famille s'écrit aussi PUSTIJANAC en croate. Les PUSTIANAZ étaient, dit-on, d'origine espagnole et s'étaient installés au Xe siècle près de Dubrovnic où leurs ancêtres étaient pirates, faisant échouer les navires en provenance des possession orientales de Venise. Enrichis, ils s'installèrent par la suite à Svetvincenat (Saint-Vincent) en Istrie, où ils possédaient de grands domaines et où leur tombeau subsiste dans le chœur de l'église. Il est orné des armoiries et de la devise de la famille : "Post tenebras spero lucem" qui, peut-être, est une allusion ironique aux feux utilisés par les ancêtres pour égarer les embarcations vénitiennes en leur faisant croire à l'existence d'un phare, donc d'un port...
Les armoiries de la famille sont les suivantes : "D'argent, aux dextrochère armé de sable, tenant en pal une torche crénelée et enflammée de gueules." (En clair : elles représentent un bras droit, en armure noire, qui tient verticalement une torchère crénelée dont la flamme est rouge).
La famille PUSTIANAZ s'était installée à Vienne au XVIe siècle, tout en gardant ses habitudes à Saint-Vincent. Elle paraît avoir été assez germanisée. Le père de mon grand-père, Mikhaël, était ingénieur général au service de l'Autriche-Hongrie. Pula était le port de guerre de l'Autriche et mon arrière-grand-père y habitait avec sa femme et ses six enfants. Durant la guerre de 1914-1918, il prit un commandement à Budapest où sa femme mourut en 1918, de la grippe espagnole. L'un de leurs fils, mon grand-père, qui était colonel de la Wehrmacht, parlait treize langues (sans compter les dialectes, disait-il !) Il avait été détaché en Ethiopie durant la seconde guerre mondiale, auprès du Général Graziani, gouverneur au nom du roi d'Italie. Il faisait office d'interprète car il parlait aussi le Swahili. En 1943, il fut fait prisonnier avec le duc d'Aoste, fils ou neveu du roi Umberto, je ne sais plus ; ils furent transférés ensemble dans un camp, à Naïrobi au Kenya. Le duc d'Aoste y mourut, mon grand-père non : il était très robuste et volontaire. Il disait avoir appris dans ce camp, où les conditions de détention étaient épouvantables, la langue des porcs, car les prisonniers devaient apprendre à leur disputer leur nourriture ! Il fut libéré en 1947 et émigra en Australie, à Melbourne, où il créa une entreprise et où il est mort en 1983. Ma mère est son unique fille, née à Ajaccio le 9 mars 1934.
Je détiens une généalogie de la famille qui remonte au XVIe siècle. Elle provient de mon grand-oncle, chef de la famille, Blazius PUSTIANAZ von PRIEL, qui conservait dans sa propriété de Rimini toutes les archives familiales. Malheureusement, la maison a été détruite par un bombardement durant la seconde guerre mondiale. Quelques papiers ont subsisté. Ma mère conserve un acte de fondation du XVIIe siècle, d'une chapelle à Saint-Vincent, par un ancêtre maternel de la famille, Antonio GRIMANI, fils d'un doge de Venise. Il est superbement enluminé et orné d'un sceau rond dans sa boîte de fer. L'Istrie était alors sous domination vénitienne, avant de devenir autrichienne.
Voici donc quelques éléments d'histoire familiale. J'en conserve beaucoup d'autres. Malheureusement, ils sont parfois imprécis. De surcroît, je ne parle pas autant de langues que mon grand-père et ignore en particulier le Croate. Nous restons très attachés à nos racines, croates, autrichiennes, italiennes. Ma mère et moi sommes allés en pèlerinage à Saint-Vincent en 1984. Le cimetière conserve beaucoup de tombes PUSTIANAZ, ou PUSTIJANAC aujourd'hui. (Sous Mussolini, qui avait annexé l'Istrie, les noms croates étaient italianisés et certaines tombes portent encore le nom de POSTIANI ! ... hérésie étymologique ... et humaine !). En effet, tous les PUSTIANAZ, dans les derniers siècles, paraissent avoir habité dans un périmètre étroit autour de Svetvincenat (Saint-Vincent en Croate.) Signé : xxx. CHEYNET de BEAUPRE, 14 octobre 2002

Par ailleurs sur Généanet, on trouve une courte généalogie de la famille Pustianaz von Priel : https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=fr&m=A&p=angele&n=pustianaz+von+priel&siblings=on&notes=on&t=T&v=6&image=on&marriage=on&full=on

Dans cet arbre, on y mentionne notre fameux colonel, père de Marie Pustianaz von Priel (1934-2014) épouse de Jean-Marc Cheynet de Beaupré (1932-2019). On mentionne également le grand-père de cette dernière, à savoir Michel Pustianaz von Priel (1858-1929).

Que faut-il penser de tout cela ? On sait aujourd'hui, grâce à l'excellent site cheynet.xyz qui nous donne toutes les preuves, que le fameux "colonel Pustianaz von Priel" (1907-1983) fut en réalité un modeste cordonnier dans les années 30 (et non un officier de la Wehrmacht :lol: ) et que sa fille, la "baronne" Marie Pustianaz von Priel (1934-2014), fut une fille naturelle, née hors mariage, ses parents biologiques ne s'étant jamais mariés. Si le père de cette dernière est effectivement mort en Australie en 1983, ce fut non pas comme "chef d'entreprise" mais comme "cleaner", c'est-à-dire vraisemblablement un simple balayeur de rue ! (comme indiqué dans son acte de décès). De plus, le grand-père de Marie Pustianaz von Priel, le dénommé Michel Pustianaz von Priel (1858-1929), ne fut pas "ingénieur général au service de l'Autriche-Hongrie" mais simplement paysan, comme cela apparaît aussi dans l'acte de décès de son fils en 1983 ! Source : https://cheynet.xyz/vonpriel

Bref, il apparaît donc clairement que toute la généalogie ascendante de Marie Pustianaz von Priel (1934-2014), épouse de Jean-Marc Cheynet de Beaupré (1932-2019), et qui a été publiée un peu partout, n'est pas la réalité mais le fruit d'une imagination débordante ! Marie Pustianaz von Priel n'est pas baronne, pas plus que son cordonnier de père, ni son paysan de grand-père ! Ils n'ont aucune ascendance noble.

3°) Autre question : quel lien de parenté peut-il y avoir entre Marie Pustianaz von Priel (1934-2014), épouse de Jean-Marc Cheynet de Beaupré (1932-2019), et la famille La Sausse / von Geramb ?

Le serveur Gallica de la BnF nous donne un début d'explication dans la revue Charly-Vernaison en Lyonnais, 1774-1789 : annales d'un village de France, tome 4, année 1988, dans un article signé Louis Vignon, où il est prétendu que :
La famille Cheynet de Beaupré descend par les Pustianaz von Priel de la baronne Julius Ferdinand von Geramb, née Marie-Madeleine La Sausse.
Source : https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&query=%28gallica%20adj%20%22pustianaz%20von%20priel%22%29&lang=fr&suggest=0

Dans cette même revue, on trouve cet autre extrait où l'on reparle de la famille La Sausse et de la famille Cheynet de Beaupré. Lien : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3347411r/f30.image.r=%22abb%C3%A9%20la%20sausse%22

C'est donc bien par les Pustianaz von Priel que certains membres de la famille Cheynet de Beaupré prétendent aujourd'hui descendre de Marie-Madeleine La Sausse (1749-1815), enterrée dans ce fameux caveau de Loyasse. Or nous savons que la généalogie de Marie Pustianaz von Priel (1934-2014) a été truquée par un (des) faussaire(s) et que, par conséquent, il ne fait guère de doute qu'il n'existe en réalité aucun lien de parenté entre Marie Pustianaz von Priel (1934-2014) et Marie-Madeleine La Sausse (1749-1815).

4°) Dès lors vient l'ultime question : comment expliquer la présence de Marie Pustianaz von Priel (1934-2014), épouse de Jean-Marc Cheynet de Beaupré (1932-2019), dans le caveau de Marie-Madeleine La Sausse (1749-1815), épouse du baron von Geramb, alors qu'elle n'en est pas l'héritière ?

La réponse se trouve peut-être dans les articles de presse ci-dessous...

https://www.lepoint.fr/societe/a-lyon-on-achete-sa-tombe-aux-encheres-17-06-2018-2227965_23.php

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/52877/reader/reader.html#!preferred/1/package/52877/pub/76924/page/9

https://www.lyonplus.com/actualite/2018/06/14/jusqu-a-14-000-le-caveau

https://www.leprogres.fr/lyon/2015/06/21/vente-aux-encheres-1-euro-la-derniere-demeure

https://immobilier.lefigaro.fr/article/ces-monuments-funeraires-qui-se-vendent-aux-encheres_80b25092-9334-11e9-bbe0-3557fdf7f672/

Bien à vous !
;)
Última edição por isidoreb em 01 dezembro 2021, 16:22, editado 6 vezes no total.
nicochap
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En tout cas, on ne peut pas leur enlever une chose, c'est qu'ils ont de l'imagination ! :)
colombserge
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ISIDOREB a écrit :
Le serveur Gallica de la BnF nous donne un début d'explication dans la revue Charly-Vernaison en Lyonnais, 1774-1789 : annales d'un village de France, tome 4, année 1988, dans un article signé Louis Vignon, où il est dit que : La famille Cheynet de Beaupré descend par les Pustianaz von Priel de la baronne Julius Ferdinand, née Marie-Madeleine La Sausse. Source : https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&query=%28gallica%20adj%20%22pustianaz%20von%20priel%22%29&lang=fr&suggest=0

Dans cette même revue, on trouve cet autre extrait où l'on reparle de la famille La Sausse et de la famille Cheynet de Beaupré. Lien : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3347411r/f30.image.r=%22abb%C3%A9%20la%20sausse%22


Titre : Charly-Vernaison en Lyonnais. 4, 1774-1789 : annales d'un village de France / Louis Vignon Auteur : Vignon, Louis (1916-1998). Éditeur : (Charly) Date d'édition : 1988

Cet ouvrage de 1988 fait effectivement état d’un document décrit comme « journal de l’abbé de La sausse » …., « opuscule de 1789 ..où l’on parle de l’élection du curé de Charly… compte rendu journalier de ces assemblées historiques » , cette source communiquée par « Marc Cheynet de beaupré » est rapportée en bibliographie comme
• A Lyon, de l'imprimerie du Gonfalon, 1789. (Cet opuscule est conservé dans les archives de la famille Cheynet de Beaupré, qui descend par les Pustianaz von Priel de la baronne Julius Ferdinand von Geramb, née Marie Madeleine La Sausse, sœur de Pierre Camille La Sausse(...)

Le seul ouvrage répondant à cette définition, selon P.-M. Gonon, Bibliographie historique de la ville de Lyon pendant la Révolution, Lyon, 1844, n° 41, est le Journal historique des assemblées de l’ordre ecclésiastique, pour la députation aux États-Généraux, du 14 mars au 4 avril 1789. Sans nom d’auteur Gonon précise à cet endroit : IMPRIMERIE DU GONFALON, adresse inconnue (1789). J’ai rencontré une seule fois cette suscription.
On peut difficilement supposer qu’il existe avec cette même suscription et sur le même sujet un autre imprimé titré « journal de l’Abbé La Sausse » inconnu de la librairie, mais capable d’introduire dans le moyen de ce nouveau « glissement documentaire » les files bibliographiques de la Bibliothèque nationale une référence supposé autorisée à la filiation La sausse- Cheynet de Beaupré………….. remarquable ! :shock:
Última edição por colombserge em 25 novembro 2020, 13:23, editado 1 vez no total.
colombserge
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A propos de la tombe du cimetiere de Loyasse en 1815


L'inventaire des tombes du cimetière de Loyasse publié en 1834 :
Pierre Beuf , ]Le Cimetière de Loyasse , description de tous les monuments qui existent dans ce cimetière, avec le relevé exact des inscriptions qui y sont gravées suivi d'un plan topographique des lieux , Lyon 1834.

ne fait état d'aucune sépulture von Geramb Lasausse. à cette date . Quid donc de la sépulture de 1815 ? absente parmi les 25 monuments portant cette date .

En 1834 la seule sépulture Lasausse ou de Geramb dans l'enceinte de Loyasse est le n° 273 , celle de Pierre Lasausse en 1823 :
"Ici repose Pierre Lasausse, négociant à Lyon, décédé le 26 janvier 1823, à l’âge de 53 ans.
Bon ami, bon père, bon époux, il emporte les regrets de sa famille et de tous ceux qui l’ont connu."


;) un écorniflage attesté de plus :D
isidoreb
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colombserge Escreveu: 23 novembro 2020, 01:38
L'inventaire des tombes du cimetière de Loyasse publié en 1834 :
Pierre Beuf , ]Le Cimetière de Loyasse , description de tous les monuments qui existent dans ce cimetière, avec le relevé exact des inscriptions qui y sont gravées suivi d'un plan topographique des lieux , Lyon 1834.

ne fait état d'aucune sépulture von Geramb Lasausse à cette date. Quid donc de la sépulture de 1815 ? absente parmi les 25 monuments portant cette date .

En 1834 la seule sépulture Lasausse ou de Geramb dans l'enceinte de Loyasse est le n° 273 , celle de Pierre Lasausse en 1823.

;) un écorniflage attesté de plus :D

Serge Colomb, votre découverte est décisive ! :shock: :o

Non seulement la généalogie reliant Marie Pustianaz von Priel (1934-2014) à Marie-Madeleine La Sausse (1749-1815) est falsifiée comme le prouve le site internet cheynet.xyz, mais en plus, le caveau qui nous est présenté comme étant celui de Marie-Madeleine La Sausse n'est manifestement pas le sien !

Si Marie-Madeleine La Sausse est effectivement morte à Lyon en 1815, ce ne fut pas au cimetière de Loyasse qu'elle fut enterrée ! A moins que son corps y ait été transféré après 1834 ?

Quid du caveau actuel ? Il semble que ce caveau soit ancien mais à qui a-t-il appartenu initialement ? A la famille La Sausse / von Geramb ? Il semblerait que non... En effet, selon l'information qui accompagne la photo du caveau publiée sur Généanet, la concession et le monument dateraient de 1813 et seraient restés dans "la même famille" (jusqu'à quand ?) ... Voir ci-dessous :
Concession à perpétuité du 2 novembre 1833 (à cette date, la concession temporaire initiale, acquise en 1813, a été re-concédée à perpétuité à la même famille). Le monument est l'œuvre de Pierre-Marie Prost (1776-1855), célèbre sculpteur lyonnais qui fut l'élève de Joseph Chinard (1756-1813).
Source : https://www.geneanet.org/cimetieres/view/5878448

Si vraiment cette concession et ce monument funéraire sont restés "dans la même famille depuis 1813", et sachant qu'il n'y a aucune trace d'un caveau La Sausse / von Geramb à Loyasse entre 1813 et 1834, alors on en déduit logiquement que ce monument funéraire fut la propriété d'une famille dont on ignore aujourd'hui le nom, mais qui n'est pas la famille La Sausse / von Geramb.

On remarque par ailleurs que l'inscription concernant Marie-Madeleine La Sausse est de même facture que celle concernant le faux colonel von Priel mort en 1983. Ce pourrait-il que ces inscriptions aient donc été faites à la même époque, après 1983 ? Ce pourrait-il que le nom de Marie-Madeleine La Sausse ait été rajouté il y a seulement quelques années de cela, sur un caveau dans lequel elle n'a jamais été enterrée ? C'est une hypothèse qui mérite d'être creusée...

Enfin, on voit bien que le monument funéraire est fait de plusieurs éléments de diverses factures. Des éléments anciens du XIXe siècle et des éléments beaucoup plus récents. La base notamment n'est pas de même facture (et donc de même époque) que la partie supérieure. La devise en latin des Pustianaz von Priel est toute fraîche... On constate également une large brisure en diagonale qui semble récente : celle-ci est-elle apparue lors du déplacement du monument d'un endroit à un autre ? D'un cimetière à un autre ?
Última edição por isidoreb em 25 novembro 2020, 10:46, editado 4 vezes no total.
pelisson
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nicochap Escreveu: 22 novembro 2020, 18:59 En tout cas, on ne peut pas leur enlever une chose, c'est qu'ils ont de l'imagination ! :)
Et de la persévérance !!! ça on ne peut pas l'enlever au(x) faussaire(s).
Mais tout de même ce qui me fascine le plus dans cet acharnement à se rattacher à la noblesse, c'est que cette dernière n'existe officiellement plus :lol:
Pelisson
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Bonjour,

pour en rajouter une couche,

il y a un convoi funéraire aux AM de Lyon pour Thomas ZIULU

http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/4e41c9bd78da80dd6fc0405faf9e009c

qui le dit inhumé au cimetière de La Guillotière (ce qui correspond à son domicile) et (si je comprends bien), exhumé le 17/10/53 au cimetière de Villeurbanne.

Depuis il a pu être réinhumé à Loyasse mais ....

Par contre, il n'y a aucun convoi funéraire pour Jean en 1953.

Cordialement
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isidoreb Escreveu: 22 novembro 2020, 16:04

[quote
beaucoup de tombes PUSTIANAZ, ou PUSTIJANAC aujourd'hui. (Sous Mussolini, qui avait annexé l'Istrie, les noms croates étaient italianisés et certaines tombes portent encore le nom de POSTIANI ! ... hérésie étymologique ... et humaine !).Signé : xxx. CHEYNET de BEAUPRE, 14 octobre 2002
Dans le texte reproduit par " isidoreb" , le forgeron indique que Mussolini avait annexé l'Istrie et que les noms croates avaient été italianisés
Je ne suis pas historienne ...mais l'Istrie était sous domination italienne depuis la fin de la 1ère guerre mondiale
Quant à l'orthographe des patronymes ou nom de lieu , il ne sait pas visiblement qu'en croate le "j " se prononce "i" ...
Cordialement
Marcelle
Cordialement
Marcelle


Inutile de m'adresser un message en privé à une réponse faite sur le forum
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Bonjour,

Je n'avais pas pensé au convoi funéraire de Lyon, bien joué Lyonnais92 ;)

Mais du coup, j'ai pensé à un truc tout bête : la presse.
Ben là aussi il y a une belle preuve de l'affabulation :
Selon la thèse C de B., Jean Eugène Cheynet a épousé la marquise Hilaire de Jovyac à Londres en 1896. Je cite :
"Devenue veuve à 36 ans, la vicomtesse du Chaffaut [se remaria à 53 ans à Londres le 26 juin 1896 avec son cousin, Jean Eugène Vicomte Cheynet de Beaupré, 1843-1920, administrateur du Crédit Foncier, officier de la légion d’honneur, sans postérité."

"Madame du Chaffaut, comme on continua à l’appeler, et le vicomte de Beaupré vécurent essentiellement à Joviac et à Granoux, ils sont tous deux présents, avec une dame de compagnie, sur une carte postale du château, insérée dans cet ouvrage."

Voir https://cheynet.xyz/duchaffaut

Oui sauf que l'article suivant de 1898 cite M Cheynet "employé chez MMe la Marquise de Jovyac de Rochemaure" qui va vendre un boeuf de la Marquise au Teil ! Le plus marrant est que, alors qu'il buvait un coup au café avec un pote, la bête s'est énervée et qu'il a pris un coup de sabot :lol:
Ben dis donc drôle "d'administrateur du Crédit Foncier" qui va boire un coup au bar avec l'assistant du boucher en vendant une bête :D
https://www.retronews.fr/journal/journal-de-montelimar/13-aout-1898/821/2396839/3

Ça fait drôle de dire ça en cette période mais ils sont démasqués :D

Pelisson
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